Le Monde.fr | 04.03.2010 Louis Bulidon Raymond Sené Nous, anciens du camp Saint-Laurent près d'In Amguel, centre de culture du Hoggar, Algérie, attestons pour en avoir été les témoins comme scientifiques du contingent, que le 1er mai 1962, à la suite d'un essai nucléaire, code Beryl, sous la montagne du Tan Affela à In Ekker, la troupe, les civils et les populations locales présentes sur le terrain ont été lourdement irradiés et contaminés par les retombées de poussières radioactives. Mesurée dans notre laboratoire, la durée de passage du nuage radioactif, au plus fort de la contamination, a été de vingt minutes, période au cours de laquelle nos instruments de mesure ont été saturés par l'intensité du rayonnement des particules retenues sur nos filtres à air.