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Le Caire - Portrait de ville

, , und .
(2011)

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  • @kkacarti

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  • @szangger
    vor 9 Jahren
    Le Caire Le Caire (« Portrait de ville »), offre une analyse plutôt détaillée de l’évolution et des conditions d’urbanisation de la ville du Caire depuis sa fondation en 969 jusqu’en 2011, date de parution du livre. Cet ouvrage a été rédigé par trois auteurs: Mercedes Volait, historienne spécialisée dans l’architecture et le patrimoine des XIX et XX siècles en Egypte; Claudine Piaton, architecte et urbanisme et Juliette Hueber, ingénieur d’étude au CNRS spécialisée dans l’architecture. Cet ouvrage traite de manière chronologique de l’évolution de la ville du Caire en traitant spécifiquement de l’évolution urbaine et de l’influence historique de son passé. Il fut écrit peu après la révolution du printemps arabe qui a amener au renversement du gouvernement en place à ce moment. Les auteurs ont voulu marqué le coup en établissant un portrait de la ville en faisant un bilan des différentes évolutions et révolutions depuis l’époque des pharaons, jusqu’à nos jours. Il s’organise donc de manière chronologique afin de bien comprendre l’importance de son contexte historique et l’influence qu’il à toujours sur la planification. Tout d’abord une courte introduction fait l’état de lieux du gros problème de l’étalement urbaine et du développement lié à l’informel. Comptant plus de 14 millions d’habitant, le Caire est la plus grande agglomération du continent africain. Sa planification urbaine est donc difficile à concevoir. Afin de bien comprendre ses différents thèmes et en les plaçant dans un contexte historique, le livre s’organise en quatre grands chapitres. Le premier chapitre traite justement de l’aspect historique de la ville. Il traite 10 siècles d’histoires en décrivant les différentes évolutions et révolutions des différents coeurs historiques. De Memphis jusqu’à héliopolis, en passant par l’influence ottomane, ce premier chapitre nous aide à comprendre le contexte actuel du centre ville et du développement urbain qui se fera par la suite. Le deuxième chapitre, quant à lui, commence aux alentours de 1800 et traite du processus de développement amenant à la ville moderne 1860. Les urbanistes de l’époque tentent d’unifier la ville et de l’organiser avec des principes Haussmaniens, célébrés en Europe. On y développe les transports (trams) et les services publiques. L’introduction du béton armé va modifier la manière de construire. On a comme modèle les villes européennes et on y hybride certain modèle. La ville se veut moderne et est compacte et bien organisé. La planification y est rationnel et contient la démographie. Le troisième chapitre traitant de la première moitié du XX siècle, va expliquer comment la pression démographique liée à l’exile rurale va faire exploser le suburbain. Les demandes de logements augmentent et il y devient de plus en plus difficile d’établir une planifications à l’intérieur de l’ »enceinte » de la ville. C’est pour cela qu’ils commencent à planifier de nouvelles agglomérations dans le désert. Au début, ils seront penser pour toutes les tranchent de la population aisée. Très vite, ces quartier se développeront en des quartier plus mixtes. La nécessité de nouveau logement ne tarissant pas, ces modèles se transformeront en grands ensembles préfabriqués souvent abandonnés ou inachevés. La tranches hautes de la population y seront toujours favorisée. Pour finir, le quatrième chapitre couvre la seconde moitié du XX siècle et de sa démesure métropolitaine. Il traite d’une part de nouveau pôle ou compound de logement luxueux à l’européenne et de la politique de patrimonialisation encourageant à la restauration du bagages architectural historique de la ville du caire. Les Auteurs concluent sur les volontés de développement urbains à l’horizon 2050. Avant les événements du printemps Arabe, un grand projet améliorant la qualité urbaines et développant la ville avait été planifié. La question se pose de savoir si cette direction sera reprise et développée par le nouveau gouvernement. Le livre traite de différents thèmes importants et influant le développement de la ville. De ces différents thèmes, trois, selon moi, serait intéressant de développer: La création de cités satellites, souvent de Luxe, apporte à la ville une solution par rapport à la crise du logement et la surpopulation du centre, ensuite le problème de l’informel pour finir par la question du patrimoine, de sa protection, de sa remise en état et dans le cas inverse de sa destruction. Pour commencer, la solution entrepris par les urbanistes pour contrer la surpopulation est, le plus souvent, la création de cités-satellites sur des terrains racheté à l’armée, le plus souvent dans le désert. Ces compound visent, généralement une classe de la population aisée cherchant la vie à « l’occidentale ». Si ils sont pensés pour la restructuration et la délocalisation des quartiers « informel », ils seront très vite abandonnés ou très mal aboutis, car ils ne rapportent pas assez. Ce dispositif urbain favorise, avant tout l’étalement urbaine, la délocalisation, l’augmentation du temps de parcours entre son domicile et son lieux de travail. De plus, cela n’offre pas de véritable solutions à la condition précaire et dense de certains quartier du Caire. En effet, construire des new settlement de luxe, loin du centre, ne va en aucun cas aider la plus grande et dense couche de la population, en situation plus précaire, à trouver de nouvelles solutions de logements dans des quartiers moins denses et mieux organisés. Cette problématique nous amène à la question de l’informel. En effet, on sait que 62% des nouvelles constructions sont informelles, dont 80% sur des terres agricoles, ce qui réduit l’efficacité des productions, 10% dans le désert et 10% dans la ville. La solution proposé dans le texte et de délocalisé vers l’extérieur des villes. Cette solution propose de délocaliser le problème sans vraiment offrir de solutions à cette couche basse de la population. Serait-il pas plus judicieux de comprendre pourquoi ils s’installent à ces endroit et d’offrir de nouvelles solutions, en réaffectant ces quartiers et de construire de nouvelles infrastructures, offrant ainsi une meilleure qualité de vie aux habitants? Pour finir, la question du bagage patrimonial et historique façonne aussi la façon de développer la ville. Dans le livre, ils encouragent la restauration des monuments ou des maisons historiques. Ils y attachent un grande importance tant au niveau du bagages culturel collectif que du développement du tourisme. Le tourisme pousse l’état à racheter chaque objets présentant un patrimoine. Le centre historique devient, petit à petit, un musée à l’échelle de la ville. Le développement lié au tourisme organise le développement urbain autour de ces objets. Le centre ville se vide. Le bagages culturel d’un peuple est toujours important mais il est nécessaire de savoir faire la part des choses entre le besoin de tourisme et le quotidien de la population d’une ville. Ne serait-il pas plus efficace de concilier attraction touristique et infrastructure urbaine? En somme de rénover, réhabiliter le patrimoine architectural du centre historique toute en y réaffectant activité tertiaire, activité urbaine et touristique. Pour conclure, j’ai trouvé très intéressant l’influence et l’importance du bagage historique architectural de habitants du Caire. J’ai pu me rendre compte à quelle point ils vivent avec cet héritage. Cet ouvrage m’a aussi permis de voir et comprendre le paradoxe parfois ironique entre le problème des quartiers informels et les solutions de délocalisation de la populations aisée dans des « new settlments » à l’européenne en dehors du centre, dans le désert. La planification urbaine actuelle n’offre qu’une très légère réponse à ces problème de densité urbaine, d’informel et de qualité de vie des habitants du Caire. « Understanding Cairo. The Logic of a city out of control », David Sims, 2010 « The monuments of historic Cairo. A map and descriptive catalogue, Nicholas Warner, 2005 « Aga Khan trust for culture », Stefano Bianca, 2004 « le Caire, une cité mère à sauver », Mahmoud Ismail, 2010
  • @kkacarti
    vor 9 Jahren
    Le Caire - Portrait de ville propose une analyse de l’évolution de la ville du Caire depuis sa création en 969 jusqu’à nos jours. Il permet de rendre compte de la manière dont s’est construite et modifiée la ville pendant tous ces siècles. Ce livre a été rédigé par trois auteurs : Mercedes Volait, architecte et historienne spécialisée dans l’histoire architecturale et patrimoniale de l’Egypte moderne; Claudine Piaton, architecte et urbaniste qui a participé à de nombreux chantiers de fouilles archéologiques en Egypte; et Juliette Hueber, ingénieur d’étude au CNRS spécialisée dans l’architecture. Comme expliqué en préambule, l’ouvrage a été écrit en 2011 quelques mois seulement après la révolution du « printemps arabe » qui a mené à la destitution de la présidence d’Hosni Moubarak. Il se positionne donc en faisant un état des lieux de la ville du Caire actuelle et décrit les grandes révolutions et évolutions du temps des pharaons aux grands plans directeurs d’urbanisme du XXe siècle. Le livre s’organise d’ailleurs de manière chronologique. Après une brève introduction qui explique la situation actuelle et le problème de l’étalement urbain très important (la ville est la plus grande agglomération du continent africain), il est divisé en quatre périodes historiques. La première aborde la ville historique et couvre environ 10 siècles d’histoire. De la ville de Memphis et Heliopolis en passant par le Caire islamique puis la domination ottomane, ce résumé nous permet de comprendre la structure du centre ville actuel. Les limites posées à la fin du XIIe siècle par la construction d’une muraille à l’unification de la ville, restent les mêmes pendant sept siècles. La deuxième partie commence après l’occupation de l’Egypte par les troupes Napoléoniennes (1798-1801) et traite de l’avènement de la ville moderne à partir de 1860. A cette période, on cherche à créer de nouveaux quartiers car les interventions dans la ville existante sont difficiles. On tente de développer des aménagements paysagers et on perce de nouvelles rues sur le modèle Haussmanien à Paris. L’introduction du béton armé crée une architecture hybride inspirée des différents pays européens, et les transports sont développés (tramway et voiries). A la fin de cette période la ville reste encore relativement compacte. La troisième partie est donc consacrée à l’explosion suburbaine de la première moitié du XXe siècle. Les demandes de logements augmentent sans cesse et entrainent la construction de nouveaux quartiers aux abords du Caire en plein désert. Les auteurs s’intéressent en particulier au cas d’Heliopolis voulu d’abord comme une « cité du luxe et de loisirs » puis se transformant en quartier mixte en attirant des populations moins aisés. Petit à petit, le demande de logement ne cessant pas, on commence à adopter les typologies de grands ensembles préfabriqués mais la plupart des projets sont destinés à la frange de la population favorisée. La dernière partie aborde la question de la démesure métropolitaine et la re-qualification du centre entre 1970 et 2011. De nombreux quartiers luxueux et s’inspirant des quartiers occidentaux sont construits à l’extérieur en plein désert, d’autres quartiers pensés pour des classes moyennes finissent par être des logements de haut standing. On en arrive donc au problème du centre ville qui se vide de ses habitants et devient vétuste. Une politique de patrimonialisation est alors de plus en plus encouragée ces dernières années. L’ouvrage conclue sur une analyse de la ville à l’horizon 2050. Avant le printemps arabe, un grand projet urbain avait été planifié (tours sur le Nil, multiplication des zones vertes, dédensification des zones les plus peuplés…). Il reste à voir ce qui sera ou non possible. De tous les thèmes abordés dans ce livre, trois m’ont plus intéressés: le principe des « gated communities », le problème de l’informel, et la planification de la ville à l’horizon 2050. Dans un premier temps, ces gated communities sont présentées par les auteurs comme des villes nouvelles construites à l’extérieur de la ville pour diminuer la pression démographique du centre de la capitale. On comprend rapidement qu’elles deviennent des ilots luxueux pour des populations favorisées. Même lorsqu’elles sont pensées pour accueillir des anciens habitants de quartiers informels (par exemple les « new settlement »), les autorités abandonnent les projets à des investisseurs privés qui transforment les tracés pour correspondre à une classe de population plus élevée. Ce genre de planification exclue donc une grande partie de la population cairote. D’autre part, la construction de ces villes dans le désert favorise l’étalement urbain: la superficie de la ville a été quadruplée dans les dix dernières années. Cet planification semble aller à l’encontre de ce qui est positif pour la ville. D’autre part, puisque les distances à parcourir sont conséquentes, un périphérique est créé pour contourner le centre, renforçant encore plus la notion de centre délaissé à des populations plus pauvres et le transformant peu à peu en ghetto. Dans un deuxième temps il me semble important d’aborder la notion de l’informel. On se rend compte qu’en 2009, 62% des constructions sont informels (80% sur des terres agricoles, 10% dans le désert et 10% dans la ville). Pour pallier au problème, les auteurs expliquent que les populations seront relocalisées à l’extérieur. Ils ne donnent que très peu de détails quant à sa mise en oeuvre. Comment déplacer toute cette population? Pour cela il faudrait envisager la construction de logements dédiés à une population qui a des revenus moyens à faible. Mais ou est-t-il le plus judicieux de l’implanter: restructurer des quartiers déjà existants ou construire à l’extérieur encourageant de nouveau l’étalement urbain et nécessitant la mise en place de nombreuses infrastructures. Ces questions restent sans réponses. Pour finir, le thème de la planification à l’horizon 2050 pose des questions. Les auteurs parlent d’un « Dubai sur le Nil » avec des projets de tours sur le bord du fleuve, des équipements hôteliers de haut standing proche des pyramides, le développement des infrastructures de transports… Tous ces projets posent encore une fois la question des populations moyennes et pauvres. Comment vont elles trouver leur place dans une ville de plus en plus globale et s’intéressant plus à attirer des populations et des capitaux de l’étranger? « L’avenir dira combien de décennies seront nécessaires pour mettre ces propositions à exécution (…) On peut faire confiance à l’ingéniosité et à la ténacité égyptiennes pour, sinon contrecarrer durablement ces projets, du moins tenter de les humaniser. » (p.7) Les auteurs mettent en évidence une certaine résistance de la population à ce genre de développement. 
D’autre part, le thème de la requalification urbaine du centre est importante. Dans la même lignée, les directives et planification encouragent maintenant la conservation et réhabilitation de monuments classés. Le centre ville autrefois insalubre se transforme petit à petit. « Une restauration systématique des monuments classés (…) au grand dam d’une fraction de l’opinion de transformer cette partie si vivante du Caire en un véritable musée en plein air, à des fins purement touristiques et au détriment de ses habitants actuels. » (p.59) Il semblerait encore une fois que le noyau historique soit rénové pour les touristes plus que pour les populations locales. Certains encouragent ces rénovations pour encourager une gentrification. L’équilibre entre ghettoïsation et une gentrification trop importante peut être donc difficile à trouver. En conclusion, la question de la ségrégation des populations au sein de la ville du Caire et l’opposition entre gated communities ultra luxueuses et quartiers informels m’a beaucoup intéressée. Ce livre permet de comprendre comment la ville en est arrivé à cette situation grâce à un historique de l’urbanisation. 
Pour nuancer ce propos, il me parait dommage qu’aucune notion écologique ne rentre en jeu. Il y est fait une seule fois allusion en parlant de la pollution du centre ville mais à aucun moment ils ne développent cet aspect la. Dans la situation actuelle, il m’aurait paru intéressant d’intégrer cette dimension aux diverses réflexions. « Les quartiers fermés du Grand Caire. Dimensions urbanistiques et idéologiques d’une forme de ville: nouvelle urbanité ou césure urbaine? » Bénédicte Florin, http://espacepolitique.revues.org « Grand Caire 2050: nouvelle stratégie métropolitaine » Pierre-Arnaud Barthel, Revue Urbanisme (Nov-Dec 2009) «  La planification controversée du Grand Caire avant/après 2011 » Randa A. Mahmoud et Ahmed S. Abd Elrahman, http://espacepolitique.revues.org « Understanding Cairo: The logic of a city out of control » David Sims (2010)
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