La présente étude tente de jeter un éclairage nouveau sur l'apport des journalistes à la question du bilinguisme. Plus précisément, l'article porte sur la traduction politique dans les médias écrits canadiens. À certains égards, les journalistes restructurent la relation entre le public et le gouvernement en mettant au jour certains des mécanismes qui régissent les processus gouvernementaux de communication. Cet état de fait montre notamment que les phénomènes du bilinguisme officiel et de la traduction institutionnelle ne sont pas nécessairement dissimulés à la collectivité, puisque les grands quotidiens y prêtent attention en situation de crise. Le corpus de travail rassemble des articles rédigés entre 1942 et 1995, à propos de discours politiques traduits. La traduction de ces discours a été commentée d'une facon ou d'une autre dans les médias écrits au Québec et au Canada. Les quotidiens suivants ont été consultés : La Presse, Le Devoir, The Gazette et The Globe and Mail. L'étude montre que les journalistes canadiens et québécois sont conscients des écarts entre les versions linguistiques des discours de leurs dirigeants. Trois rôles sont identifiés chez le journaliste : le journaliste-témoin du phénomène de la traduction, le journaliste-commentateur de la traduction et le journaliste-traducteur de discours politique.
%0 Journal Article
%1 Gagnon2013
%A Gagnon, Chantal
%D 2013
%J Meta
%K Canada Historia Prensa Traducci{\'{o}}n de la
%P 522--541
%R 10.7202/1025049ar
%T Traduction et politique canadienne : quel est le rôle des journalistes entre 1942 et 1995 ?
%U http://id.erudit.org/iderudit/1025049ar
%V 58
%X La présente étude tente de jeter un éclairage nouveau sur l'apport des journalistes à la question du bilinguisme. Plus précisément, l'article porte sur la traduction politique dans les médias écrits canadiens. À certains égards, les journalistes restructurent la relation entre le public et le gouvernement en mettant au jour certains des mécanismes qui régissent les processus gouvernementaux de communication. Cet état de fait montre notamment que les phénomènes du bilinguisme officiel et de la traduction institutionnelle ne sont pas nécessairement dissimulés à la collectivité, puisque les grands quotidiens y prêtent attention en situation de crise. Le corpus de travail rassemble des articles rédigés entre 1942 et 1995, à propos de discours politiques traduits. La traduction de ces discours a été commentée d'une facon ou d'une autre dans les médias écrits au Québec et au Canada. Les quotidiens suivants ont été consultés : La Presse, Le Devoir, The Gazette et The Globe and Mail. L'étude montre que les journalistes canadiens et québécois sont conscients des écarts entre les versions linguistiques des discours de leurs dirigeants. Trois rôles sont identifiés chez le journaliste : le journaliste-témoin du phénomène de la traduction, le journaliste-commentateur de la traduction et le journaliste-traducteur de discours politique.
@article{Gagnon2013,
abstract = {La pr{\'{e}}sente {\'{e}}tude tente de jeter un {\'{e}}clairage nouveau sur l'apport des journalistes {\`{a}} la question du bilinguisme. Plus pr{\'{e}}cis{\'{e}}ment, l'article porte sur la traduction politique dans les m{\'{e}}dias {\'{e}}crits canadiens. {\`{A}} certains {\'{e}}gards, les journalistes restructurent la relation entre le public et le gouvernement en mettant au jour certains des m{\'{e}}canismes qui r{\'{e}}gissent les processus gouvernementaux de communication. Cet {\'{e}}tat de fait montre notamment que les ph{\'{e}}nom{\`{e}}nes du bilinguisme officiel et de la traduction institutionnelle ne sont pas n{\'{e}}cessairement dissimul{\'{e}}s {\`{a}} la collectivit{\'{e}}, puisque les grands quotidiens y pr{\^{e}}tent attention en situation de crise. Le corpus de travail rassemble des articles r{\'{e}}dig{\'{e}}s entre 1942 et 1995, {\`{a}} propos de discours politiques traduits. La traduction de ces discours a {\'{e}}t{\'{e}} comment{\'{e}}e d'une fa{\c{c}}on ou d'une autre dans les m{\'{e}}dias {\'{e}}crits au Qu{\'{e}}bec et au Canada. Les quotidiens suivants ont {\'{e}}t{\'{e}} consult{\'{e}}s : La Presse, Le Devoir, The Gazette et The Globe and Mail. L'{\'{e}}tude montre que les journalistes canadiens et qu{\'{e}}b{\'{e}}cois sont conscients des {\'{e}}carts entre les versions linguistiques des discours de leurs dirigeants. Trois r{\^{o}}les sont identifi{\'{e}}s chez le journaliste : le journaliste-t{\'{e}}moin du ph{\'{e}}nom{\`{e}}ne de la traduction, le journaliste-commentateur de la traduction et le journaliste-traducteur de discours politique. },
added-at = {2015-12-01T11:35:13.000+0100},
author = {Gagnon, Chantal},
biburl = {https://www.bibsonomy.org/bibtex/2e57d46a30ac4bc44c5ab19ffea66341a/sofiagruiz92},
doi = {10.7202/1025049ar},
interhash = {b42250099cfeada10f740ec2243fc0f2},
intrahash = {e57d46a30ac4bc44c5ab19ffea66341a},
issn = {0026-0452 ;},
journal = {Meta},
keywords = {Canada Historia Prensa Traducci{\'{o}}n de la},
language = {freng},
pages = {522--541},
timestamp = {2015-12-01T11:35:13.000+0100},
title = {{Traduction et politique canadienne : quel est le r{\^{o}}le des journalistes entre 1942 et 1995 ?}},
url = {http://id.erudit.org/iderudit/1025049ar},
volume = 58,
year = 2013
}