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La ville ouest-africaine. Modèles de planification de l'espace urbain

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(2013)

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  • @tommyxando
    8 years ago
    NOTE DE LECTURE - Thomas Mfomo Zembou INTRODUCTION Les dimensions du phénomène urbain dans la ville africaine est d’une complexité propre du métissage subit par le modèle base: la ville coloniale. Le libre “la ville Ouest – Africaine du Docteur Jérôme Chenal, spécialisé dans le développement urbain en Afrique, nous explique les modèles de planification de l’espace urbain dans trois villes, à savoir, Nouakchott, Dakar et Abidjan. Le cadre formel de cette planification urbaine n’est pas capable d’absorber les modes de vie urbaines, c’est à dire, les modes de consommations de biens et services de la grande majorité de la population. Ces derniers, les plus pauvres et marginalisés construisent leurs habitats dans des quartiers précaires, ou bien bidonvilles. Ceci modifie la morphologie urbaine en contribuant à l’étalement urbain toujours plus grand, ainsi que la fragmentation, dilution et ségrégation de l’espace. Enfin, tout ceci aboutit à la création des nouvelles centralités ou lieux de consommations comme des marchés des gros en périphérie qui encadre l’ensemble des acteurs qu’il implique. Ce sont ces trois ingrédients (modes de vie, morphologie urbaine et nouvelles centralités) qui constituent l’ensemble des villes du monde, et en particulier, en Afrique de l’Ouest. Ces villes différentes ont nombre d’aspects en commun. LA SÉGRÉGATION SPATIALE La division entre les quartiers administratifs - résidentielles et les quartiers indigènes - populaires sont au cœur de la genèse de la ville africaine. De Abidjan à Nouakchott, en passant par Dakar la finalité de la planification urbaine est la même: séparer les riches des pauvres. Plus pire encore, les plus pauvres doivent faire face à un manque de terrain, pourtant ils sont la majorité de la population et l’exode rural ne fait qu’augmenter leur poids démographique. En Abidjan, le zonage du territoire par le Plan d’Aménagement de la ville de 1928 présente un déséquilibre qui va vite structurer la ville dans un axe nord – sud, dont le centre est pour l’administration coloniale. A Dakar, la création de la Médina en 1915 va concentrer les plus pauvres dans ce quartier indigène. A Nouakchott, le plan Lainville de 1957 va introduire la même ségrégation entre deux mondes. Le bilan est clair. La ville est le scénario d’une bataille entre riche et pauvre. Pour se développer la ville en a besoin de main d’œuvre, alors un taux de natalité bien élevée plus l’exode rural contribue à la croissance démographique. Mais le manque de mesures officielle pour améliorer la réalité des plus pauvres contraste beaucoup avec l’encouragement des autorités administratives pour attirées les commerçants sur leur territoire. Les ségrégations spatiales ont résistés à la période des indépendances et l’équilibre du foncier est la tâche la plus difficile de la gestion urbaine. En plus, les stratégies à long terme sont mises de côté, car la gestion quotidienne de la ville devient plus complexe et les ressources manquent. Malgré ceci quelques politiques urbaines cherchent des solutions à l’apparition des bidonvilles sur le tissu urbain, trop couteux pour être financier par les bailleurs de fonds internationaux. LA STRATÉGIE DES PAUVRES Alors que dans leur genèse l’implantation des trois villes sur des plateaux est un choix excellent afin de faciliter l’écoulement des eaux de pluies et l’assainissement liquide en fonctionnant par gravité (Topographie préventive). Mais la forte immigration de travailleurs va augmenter la spéculation foncière aux profits des élites et le prix d’achat d’une parcelle assainie devient inaccessible. Ainsi que les plus pauvres trouvent un moyen d’appropriation de la terre (bon marché) hors du développement urbain officiel. C’est ici, dans les zones Hors – Plan que les plus pauvres vont faire leur ville. Les SQUATS sont des endroits peu convoités dans des conditions précaires proches des bassins d’emplois potentiels. Ce qui réponds a une population qui se déplace en majorité a pie (globalement plus de 50% de la population).* Mais les densités trop élevées d’habitants plus les conditions précaires entrainent des risques pour l’environnement et ses habitants. Par exemple, en Abidjan le problème de l’habitat de cour s’est définitivement ancré dans les modes de vie urbaines. A Dakar, c’est à Pikine – Guédiawaye que se généralise le développement par l’informel. Nouakchott aussi, ville non densifiée voit la apparition des bidonvilles la où les contraintes du contexte naturel n’est pas favorable. L’incapacité des autorités de mettre en place une planification urbaine qui s’adresse aussi aux plus pauvres ne permet pas un développement cohérent du territoire. Même après les indépendances, l’urbanisme est utilisé comme la vitrine d’une pensé de l`État. Celui-ci continue avec l’implantation des infrastructures et des services d’une haute qualité qui néanmoins ne pourras jamais atteindre les couches de population les plus base. C’est pourquoi les planificateurs restent les mêmes bureaux Européens, avec les mêmes processus d’études urbaines, sans prendre en compte les dynamiques d’extension de la ville informelle. LES PROBLÈMES ENVIRONNEMENTALES Aujourd’hui, les villes d’Afrique de l’Ouest subissent une grave crise urbaine. Le déséquilibre entre trois facteurs: une démographie importante, l’étalement urbain et des moyens financiers limités; ont pour résultats des problèmes environnementaux croissants. Les pressions et contraintes du contexte naturel immédiat dans les trois villes étouffent donc son propre environnement avec comme multiplicateur les trois facteurs avant mentionnés. Une famille qui habite dans un bidonville, est une famille qui habite dans un environnement instable. Quand la saison des pluies arrive, la maîtrise d’eaux pluviales n’existe pas. Comme catalyseur de cette situation, le manque de système d’assainissement et d’une forme de spatialité pour encadrer les comportements socioculturels, ce qui remarque les carences d’une planification hasardeuse et non intégrer aux Plans de Développement Urbain. Alors la lutte contre les inondations devient leur combat principal. Si on ajoute les eaux non traitées qui polluent l’environnement, la pression foncière sur les sites protégés, l’accumulation des déchets en bordure de route, la situation devient instable. L’apparition des maladies d’infections et d’autres épidémies non existantes auparavant nous indique que nous sommes de retour à la case départ. CONCLUSION La planification du développement urbain des villes ouest africaines se débat entre le formel et l’informel. On observe que les trois villes choisies par l’auteur ont nombre d’aspects en commun: la ségrégation spatiale, la stratégie des pauvres et les problèmes environnementaux. Un cercle vicieux qui ne permet pas à ces villes l’autonomie dont elles ont besoin pour décider sur la direction et la qualité de leur propre développement. Par exemple, la ville de Yaoundé construit plusieurs échangeurs au sein du territoire urbanisé, ce qui entraine une facilité pour la destruction des bidonvilles par les grandes réalisations. Le déplacement des plus pauvres, sans indemnisation la plupart des temps, est une blessure qui a un impact spatiale souvent trop fort. Voilà pourquoi, en Afrique les problèmes urbains sont d’une telle intensité, d’une telle gravité, qu’ils en deviennent des paradigmes. La solution d’une organisation multipolaire des villes est la possibilité d’implanter des stratégies inclusive avec les plus pauvres sinon la croissance des quartiers précaires et des bidonvilles va continuer. Seulement une prise compte des dynamiques sociales va élever la conscience collective des populations les plus pauvres, c’est à dire, la recherche d’une participation active des habitants des bidonvilles. NOTES * DIAZ OLVERA L., PLAT D., POCHET P., 2005. La ville hors de portée ? Marche à pied, accès aux services et ségrégation spatiale en Afrique subsaharienne, Espaces, Populations, Sociétés, n° 1
  • @celinejeanne
    11 years ago (last updated 11 years ago)
    La villes Ouest africaine was published in 2013 by Jérome Chenal as part of his doctoral thesis research at Ecole Polytechnique de Lausanne in Switzerland. Chenal is currently teacher/researcher at EPFL, where he obtained a PhD in 2009, a master in 2004 and an undergraduate in 1999. He is also in collaboration with University College London since 2010. La villes Ouest africaine analyses the existing and historical context of the French west African cities Nouakchott, Dakar, and Abidjian, of Mauritania, Senegal and Côte d'Ivoire respectively. West Africa comprises 16 countries according to the UN, including for example: Nigeria with its capital Lagos, Benin, Togo and Ghana, three of the more stable and richer countries in Sub Sahara Africa, Mali, Niger, Burkina Faso, Guinea, Sierra Leone, Liberia, Gambia, etc. The author compares the three capitals by their urban plans as well as by analyzing the press and finally by a method of visual monitoring through photography at the street level. The last two methods, he argues, allow for a more nuanced investigation. He thereby confronts the intentions of urban planners and their top down approach to the reality of city life whether depicted by the news papers or recorded by himself and his photographer. Three topics in the book will be explained in this paper: the results of top down planning, the lack of regulations, enforcement and financing, and finally, the collection of data towards a bottom up understanding. Top down planning and its problems. The opening chapters of the book recount the historical beginning of the 3 towns, some grown progressively and others born out of the colonial project. The example of the creation of Nouakchott as strategic location for military purposes summarizes many missteps of colonial planning in Africa as much of classical planning. Capital by political choice rather than sustained economic growth, Nouakchott has proven to be located inadequately or at least unfitly for densification due to the simple lack of resources in water, and thus agriculture and food. By turning nomad populations sedentary and organizing mandatory public education, the logic of living in the desert was broken, with an ecosystem thrown out of balance not to mention an entire culture. Cities like Nouakchott might simply not belong in the desert where natural life is scarce. This point Chenal makes illustrates the complexity of urban growth with the multiple layers the urban fabric contains. It raises the question of the process of maturation of cities, when growth is not commensurate with local resources but the dependency on trade - and capitalism? Abu dhabi? Dubai? Are laws of economy and global politics defying those of nature not at the core of the issues of sustainable growth. In Africa, overly centralized management, real estate corruption, massive poverty are endemic of the developmental gap between modern expectations and local aspirations. Is it primordially still due to the historical specter of the colonial methods where technology transfer never caught on and the local population never trained to lead their work? It is also responsible for the disconnection between the population and its organization towards urban improvements? The book fails to clearly put forth a hypothesis towards improvement or show examples of successful urban initiatives. The problem of lack of regulations, enforcement and financial provisions The problems of the planning on paper of African cities by European elites is explained as lacking in two key dimensions: regulatory and financing. The land distribution, zoning and infrastructural improvements promised by the plan is not thought through in practical terms as it overlooks to the realities of implementation by officials and much earlier even, the gathering of funds towards what is mostly planned as mega-investments. Missing these two pillars, the urbanization process results in speculation (as soon as a zone is shown for development the poorer are being pushed out by the corrupt few ready to buy them out for later resale.) In Nouakchott, this process of reselling land titles allocated by the government -speculative system- results in fringe populations always pushed back and squatting land outside legal city entity until it is eventually legalized. In Dakar, several waves of planned growth took place to avoid urban slums within the city limits. Officials allocated free lots in the periphery leaving the owners the care to build their home and affording them little more. Besides the obvious problem that infrastructure is inexistent, what the author does not point out directly is that these residential satellites have more common problems: lack of places to work, go to school, purchase goods and services, etc. All are created ad hoc. In all cases, the 3 cities grew from the incoming rural population, which explains that the urban fabric also bears a rural quality: the populations bringing their traditions with them. The city grew as a sprawling village with almost but one family per plot and not what in urbanity's keystones: density and mix. In the end, the plan only serves to record a fait accompli, thereby validating it as if projected and always lagging behind instead of planning for contingency. Process of data collection The later chapters also bring the more original proposal of the book: a data collection method based in photography work. The author refers to it as visual anthropology towards the analysis of social practices present in public spaces. Where are users distributed on the territory and which areas determines their distribution? Which practices do they engage in and how do these practices evolve with time. Different time frames are chosen: one over a day, one every week, one every 6 months. These different scales revealing a range of information from the soft scape of people, car traffic and street stands to the hard scape of buildings. The results show for example that the street in these cities is mainly a masculine space where women only represent 25 to 30% of users. In Nouakchott, women represent less than 10 to 15 % of passerby. Beyond these results lies the fundamental task of data collection in underdeveloped cities -or even developed ones... In the case of Africa, this shortage in factual information is undeniable and for some the main barrier to development, hand in hand with education. Although the question of identity, history and culture, might be more of the philosophical realm, it is also a question of representation, in as much as the city is a question of representation. In a more pragmatic sense, the cellular revolution is also key to the situation in Africa in that it promises to allow, and there the imagination has to leap.. the possibilities of urban informatics, locative media and mobile applications towards spatial efficiency and finally more participative forms of government. In conclusion, this short paper is the proof that the book La ville ouest africaine is deep in research and topics fundamental to any city and students of the city. The approach is structured and well argumented but the question of the position of the author with respect to other researchers emerges from the start and throughout. The title is French but is the west African city French? The planners are European but is the whole city European? Is any of it? The city is forever damaged by its colonial past but where are the hopes and hoW does it shine through. Is the answer given by the photography? In the rich colors of what we call the poor? Poverty is seen but it is more deeply felt. And with words it could be arguable felt deeper than those of the book.
  • @langoua
    11 years ago
    Introduction La compréhension de la ville africaine se présente comme un exercice plutôt difficile et complexe. En effet, cette ville est qualifiée d’alter-moderne, c’est-à-dire d’une autre modernité que celle de l’occident industriel et progressiste, définissant ses propres règles (Chenal, Pedrazzini et Kaufmann 2009). Pour comprendre la ville africaine, il faut déconstruire les modèles et partir des réflexions sur le phénomène urbain dans son ensemble. Le phénomène urbain est perçu au sens de Simmel comme étant le produit objectivé des actions réciproques de l’ensemble des acteurs qu’il implique et, est constitué de trois aspects qui sont les modes de vie, la morphologie urbaine et la centralité. Pour mieux appréhender ce phénomène, nous partons de trois villes francophones d’Afrique de l’Ouest (Nouakchott en Mauritanie, Dakar au Sénégal et Abidjan en Côte d’Ivoire) et nous interrogeons deux échelles urbaines. Une première, c’est l’échelle de la planification de la ville et de ses outils, ses modèles et son histoire. Une seconde par le proche, à même le sol, par ses espaces publics dans ses jeux et enjeux. C’est dans la confrontation de ces deux niveaux de connaissance que nous pourrons tirer ensuite quelques enseignements sur les points communs et les espaces de spécificités propres à chaque ville. Le présent ouvrage est issu du travail de thèse de doctorat de Jerôme Chenal, achevé au début de l’année 2009. Il est Dr. ès Sciences de l’Ecole Polytechnique Fédéral de Lausanne (EPFL). Après une formation d’Architecte à l’EPFL, il travaille comme Urbaniste pour le bureau Urbaplan, spécialisé dans le développement urbain en Afrique. Il rejoint ensuite le Laboratoire de Sociologie Urbaine (LaSUR) de l’EPFL où il rédige sa thèse. A partir de 2010, il est chercheur invité au Development Planing Unit (DPU) de University College London (UCL) durant deux ans, avant de revenir à la Faculté de l’Environnement Naturel, Architectural et Construit (ENAC) de l’EPFL où il travaille actuellement. Le but de cet ouvrage est de comprendre les liens entre une spatialité, l’espace public et les pratiques sociales qui s’y déroulent. Pour cela, l’auteur a recours à l’analyse des différents plans d’urbanisme et de la presse ainsi qu’à la photographie. Dans ce livre, la ville ouest-africaine propose un regard sur une double échelle. A l'échelle urbaine, il s'agit d'analyser les parcours historiques, le développement spatial, les documents d'urbanisme, afin de faire émerger les grandes tendances qui se dessinent au-delà des plans. A l'échelle de l'espace public, la rue est analysée comme lieu de fixation des enjeux de la ville. Les trois terrains de cette investigation (Nouakchott, Dakar et Abidjan) bien que présentant quelques différences sont semblables. Dans un premier temps, elles sont dessinées sur un schéma ségrégatif identique. Ensuite, les enjeux des espaces publics sont en général similaires. Enfin, elles sont soumises aux mêmes enjeux majeurs (foncier, environnement, déplacement, pauvreté) ainsi qu’aux même limites de planification (absence d’intégration des dynamiques sociales). En somme, il existe une déconnexion entre les deux échelles urbaines de sorte que l’urbanisme ne répond pas à la réalité urbaine mais s’appuie sur une idée incomplète de la ville. Discussion Cette discussion se base sur trois points de raisonnement traités par l’auteur. Il s’agit de : - La ségrégation dans les villes d’Afrique de l’Ouest ; - la planification et l’espace public dans les villes Africaines; et, - les limites de la planification urbaine dans les villes d’Afrique de l’Ouest. Tout d’abord, selon l’auteur, un même principe de ségrégation existe dans les villes ouest africaines investiguées (Nouakchott, Dakar et Abidjan). Il est marqué par une séparation entre les quartiers européens ou résidentiels abritant les riches et les quartiers indigènes ou populaires où résident les pauvres. Cependant, l’étude du processus ségrégatif va plus loin. En effet, “ les analyses menées au niveau de certains quartiers montrent la nécessité de sortir de l’approche classique qui ne considère la ségrégation qu’à travers la seule résidence des citadins ; il convient, au contraire, de privilégier une approche prenant en compte les diverses pratiques spatiales et usages de la ville par les différentes catégories de population. En d’autres termes, cela revient à envisager le processus ségrégatif comme un manque d’accessibilité de certains lieux à certaines populations, cette accessibilité étant considérée dans ses différentes dimensions temporelles”. Ce constat de Dureau (2000) fait à propos de la ville de Bogota a une portée plus générale. En particulier, Une étude menée par Diaz Olvera et al en 2005 montre qu’à Dakar, comme dans d'autres grandes villes africaines, les écarts très importants existent dans l'accès à la ville des marcheurs (populations pauvres) et des usagers des modes motorisés (populations riches), des résidents des quartiers lotis et accessibles et des quartiers non lotis et enclavés. De fait, de plus en plus de personnes éprouvent des difficultés à accéder à la ville, soit à cause des coûts engendrés, soit à cause des temps de déplacements, ce qui entraîne le développement de phénomènes d’exclusions sociales (Preston et Raje, 2007). Il en résulte des phénomènes d’assignation territoriale pour les ménages économiquement les moins dotés, risquant d’approfondir la pauvreté et la ségrégation urbaine. Ensuite, un autre point portant sur la planification et l’espace public dans les villes occidentales est traité dans l’ouvrage. L’auteur montre qu’il y a une déconnexion entre les deux échelles. Les préoccupations de la planification s’intéressent plus à l’idée de faire la ville qu’aux dynamiques urbaines, aux phénomènes qui structurent l’espace public (climat, pauvreté,…). Ces aspects de l’espace public ne sont pas pris en compte dans le plan d’urbanisme. Sur l’ensemble des articles de presse par exemple, le pourcentage de ceux liés à l’espace public est en général très faible. Pour aller dans le même sens que l’auteur, l’on constate dans la plupart des pays que, les dirigeants accordent beaucoup plus d’importance aux plans d’urbanisme déjà préétablis qu’aux citadins eux-mêmes et à leur environnement. Alors que ce sont ces derniers qui « font la ville ». L’Etat ne tient donc pas compte des réalités qui prévalent dans la rue (surtout la pauvreté) lorsqu’il s’agit du moins de planifier. Enfin, les causes d’un échec d’une planification faite à partir de la démographie et de l’industrie sont mises en évidence. Il s’agit du manque d’intégration des dynamiques sociales, du paradoxe de la planification où les populations les plus pauvres s’établissent hors des zones traitées par les plans d’urbanisme, de la non prise en compte de l’histoire des plans d’urbanisme, de la non hiérarchisation des problèmes, de la pauvreté et des questions de coûts de planification absentes des réflexions et enfin de la non prise en compte dans la planification des questions liées à l’image de la ville. Cependant, il faut mettre l’accent sur d’autres facteurs considérés également comme des limites à la planification urbaine en Afrique en général et particulièrement en Afrique de l’ouest. Il s’agit entre autres de facteurs internes tels que les crises politiques (guerres) débouchant sur des crises économiques. Or le manque de ressources financières peut constituer un frein dans la mise en application de la planification, qui elle a un coût. Il existe aussi des facteurs naturels tels que les multiples épidémies comme celles de la fièvre Ebola qui sévit actuellement dans certains pays de l’Afrique occidentale (Guinée, Libéria, Sierra Leone). Dans ces conditions, il est difficile pour l’Etat de faire face en même temps à de telles contraintes récurrentes et à celles de la planification. Conclusion Au terme de cette note de lecture sur l’ouvrage intitulé « La ville ouest-africaine. Modèles de planification de l’espace urbain », il faut retenir premièrement qu’une ségrégation existe dans les villes ouest africaines puisqu’elles ont été construites et planifiées suivant un même plan colonial. Aussi, cette ségrégation n’est-elle pas visible seulement au niveau des habitats mais aussi au niveau de l’accessibilité à certains lieux. Ensuite, on note la présence d’une déconnexion entre l’échelle de la planification urbaine et celle de l’espace public. En effet, dans la planification urbaine, une plus grande importance est accordée au plan d’urbanisme plutôt qu’au citadin lui-même et à son environnement. Lui qui devait être au centre de la planification n’est pas pris en compte. Enfin, en plus des causes de l’échec de la planification urbaine en Afrique énoncées par l’auteur, il faudrait mettre l’accent sur d’autres facteurs internes (guerres) et naturels (épidémies) pour ne citer que ceux-là. Effectivement, ces facteurs peuvent constituer un frein à la mise en œuvre de la planification urbaine. En somme, une planification efficace ne doit pas être basée sur des plans d’urbanisme vieillissant qui sont en déphasage avec l’espace urbain et les dynamiques des acteurs. Mais, elle doit s’appuyer sur le citadin et son environnement. Et, puisque la pauvreté est un enjeu majeur dans les villes africaines, une politique saine « de planification » ne devrait pas considérer les populations les plus pauvres comme des miséreux susceptibles seulement d’être soit abandonnés soit entretenus (Haeringer, 1972), mais elle doit mettre en place des stratégies pour les aider à sortir de la pauvreté. Références bibliographiques Chenal, J. et Pedrazzini, Y. et Kaufmann, V. (2009) : Esquisse d’une théorie « alter-moderne » de la ville africaine, Espace Temps.net, Textuel. Diaz Olvera, L. et Plat, D. et Pochet, P. (2002) : Marche à pied, pauvreté et ségrégation dans les villes d’Afrique de l’ouest. Le cas de Dakar in Buisson M.-A., Mignot D. (Eds), Concentration économique et ségrégation spatiale, Bruxelles, de Boeck, coll. Economie Société Région, pp. 245-261. Dureau, F. (2000) : “Les nouvelles échelles de la ségrégation à Bogota” in Dureau, F. ; Dupont, V. ; Lelièvre, E. ; Lévy J.-P. et Lulle, T. (coord.), Métropoles en mouvement, une comparaison internationale, Paris, Economica - IRD Ed., pp. 247-256. Haeringer, Ph. (1972) : La dynamique de l’espace urbain en Afrique noire et à Madagascar. Problèmes de politique urbaine. Colloques Internationaux du C.N.R.S. No 539 - La croissance urbaine en Afrique noire et à Madagascar. Editions du Centre National de la Recherche Scientifique \ 15, quai Anatole-France - Paris -VI1, pp178-188. Preston, J. et Raje, F. (2007): Accessibility, mobility and transport-related social exclusion, in Chenal, J. (2010) : Apprendre de la ville africaine. Colloque International Organisé par Laboratoire de sociologie urbaine – École polytechnique fédérale de Lausanne et Centre suisse de recherche scientifique d’Abidjan.
  • @axelle
    11 years ago
    Chenal J., La ville ouest-africaine. Modèles de planification de l'espace urbain, Genève, Mètispresses (coll. « vueDensemble »), 2013. 1. Introduction Jérôme Chenal est un docteur de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne depuis 2008. Il est à la fois architecte et urbaniste mais a fait son doctorat en sociologie urbaine (LaSUR). Cette dernière donnée est importante afin de comprendre le cheminement de cet auteur dans sa thèse qui a donné naissance au livre résumé ici : « La ville ouest-africaine. Modèles de planification de l’espace urbain ». L’espace urbain, mais surtout l’espace public est au centre de son livre à travers le prisme « des villes africaines » sous le regard comparatif de trois villes : Nouakchott en Mauritanie, Dakar au Sénégal, Abidjan en Côtes d’Ivoires. L’exemplification de ces trois villes permet de comprendre certains enjeux communs mais aussi plus particulier mettant en avant la particularité de chaque ville. Le livre s’articule en cinq parties différentes mais en même temps complémentaires, ce qui permet de mettre le doigt sur la nécessité d’avoir une approche multidisciplinaire afin d’obtenir une meilleure compréhension des éléments. Ces parties sont : Trois villes en Afrique de l’Ouest (Nouakchott/Dakar/Abidjan) ; La planification urbaine ; la presse ; des images et des villes ; des villes différentes mais semblables. Hormis la dernière partie, elles sont toutes construites sur la base de chapitre différencié de chaque ville et ensuite de la réunion de ces trois thématiques. Cette manière de faire est plutôt positive même si on a l’impression sans cesse de répétitions. Les points importants que je vais développer dans les pages suivantes sont au sujet de la tentative des villes africaines de créer des infrastructures à partir de certains modèles sans penser à la rapidité des changements et sans prise en considération des situations sociales des individus. Le deuxième point est la pauvreté, un sujet transversal de l’ouvrage. En troisième point serait la place faite aux piétons et aux femmes et ensuite la question de l’environnement et de la gestion de l’ombre. Et enfin, nous pourrons questionner sur les méthodes utilisées par Jérôme Chenal. 2. Thématiques développées a. Des plans nécessaires et faisables ? Avant d’arriver à l’explication de la planification urbaine des trois villes mentionnée, Jérôme Chenaldonne le contexte historique de la planification urbaine. Cela nous permet de comprendre sur le cheminement de construction d’une ville. L’auteur constate que malgré les singularités inhérentes à chacune des trois villes, il existe des points communs comme la ségrégation spatiale amenée par la colonisation par les Européens. Cela est un point important qui va marquer les différents plans en cours par le fait d’avoir une volonté de faire « comme » les villes « développées ». Cela se voit dans le nombre de plans dans un très court laps de temps qui ont été fait dans les trois villes. Les plans n’ont pas encore pu être mis en place, qu’un autre surgit se basant toujours sur les mêmes schémas et en reproduisant les erreurs car la population ne réagit pas de la manière dont est pensé le plan. Il n’y a pas de prise en compte du fonctionnement de base de la ville, des coutumes. Pourtant cette variable est importante car il est difficile de pouvoir changer les habitudes des individus surtout dans des villes qui se développent rapidement. Il serait plutôt nécessaire d’envisager des projets à court et moyen terme pour arriver à des changements progressifs. L’auteur écrit à la page 98 : « Les villes sont planifiées et leurs gouvernements passent beaucoup de temps et d’argent à le faire, à en croire les nombreux plans qui viennent d’être montrés et décrits. L’erreur fondamentale est de ne pas prendre en compte les stratégies d’implantation des populations les plus pauvres, donc de croissance des quartiers précaires et des bidonvilles. Sans une prise en compte des dynamiques, il est difficile de planifier quoi que ce soit. De plus, la planification repose uniquement sur des extensions urbaines en fonction de projection de courbes de populations. L’histoire parallèle des trois villes montre que les plans « courent » derrière la ville, et ne font que de fausses estimations de développement, ce qui fait que l’on est constamment en décalage entre une réalité et une vision planifiée ». On peut se poser la question de l’usage des plans et de leur manière de faire. Il est bien nécessaire comme le dit l’auteur de planifier mais de façon raisonnable et raisonné. Le dernier chapitre de cette partie 2 montre les différences entre les sommaires des différents plans actuels. On se rend très vite compte que soit on a affaire à un diagnostic très fouillé pour Dakar mais posant un certain nombre de problème et les deux autres villes n’ont pas ou voir très peu de diagnostic : « Globalement, Dakar donne une vision très précise de la ville dans le plus grand nombre de thèmes. Et si c’est à Abidjan que le diagnostic est le plus fouillé dans les thèmes qu’il étudie, force est de constater qu’il ne développe que relativement peu de thèmes. Le SDAU de Nouakchott quant à lui donne l’impression d’un résumé de bilan et pas du bilan lui-même. » (p.142). Cela montre que l’on peut avoir beaucoup de données mais ne pas savoir comment les utiliser pour qu’elles soient utiles. L’uniformisation de la prise de données est un enjeu majeur. b. La pauvreté : omniprésente mais oubliée La pauvreté au fil du livre est une question importante qui n’est que très peu tenu compte dans les divers développements de la ville. Soit ils peuvent être vu comme négativement ou positivement ou pas du tout aborder afin de comprendre leurs habitudes et leurs besoins. Dans les grandes questions absentes des planifications Jérôme Chenal dit d’ailleurs : « L’absence totale d’intégration des enjeux actuels de l’urbain est frappante. Rien sur l’énergie, rien sur le transport, ni sur l’environnement ou rien sur le social. » (p.144) Ces éléments font parties intégrantes des problématiques des pauvres. En effet le coût des transports, l’accès à l’électricité, l’apanage des riches n’est pas posée comme étant un problème. C’est plutôt l’utilisation des zones dangereuses que cela pourrait poser problèmes. On a l’impression d’avoir deux mondes comme si la ségrégation spatiale coloniale avait continué. Nous avons donc affaire à deux réalités. Ces pauvres ne sont jamais pris en compte alors qu’ils représentent la majorité de la population et ce sont eux qui sont plus à risque d’avoir des problèmes de santé… Il serait intéressant de voir si cette question sera un jour une donnée importante dans la pensée de nouveaux plans, d’amélioration des conditions de vie afin que tous puissent vivre en harmonie. Lorsque Chenal analyse la presse, on se rend vite compte qu’il est fait beaucoup mention de la violence, l’infrastructure, la gestion de l’espace et la mendicité. La violence et l’insécurité sont des thématiques centrales car elles sont le fruit d’une mise en avant des faits divers et ce la n’est pas véritablement le cas sur le terrain même si cela concerne des zones bien précises comme la périphérie. La rue, l’espace urbain est le lieu par excellence des pauvres car c’est eux qui sont les plus nombreux et ne bénéficient pas des mêmes possibilités de transports. Pourtant, tout est fait pour les riches avec la création d’infrastructures pour eux même si les embouteillages à cause de non respect des règles sont légions. c. Les piétons et les femmes A la lecture du livre, il est intéressant de voir la présence de nombreux piétons sur la rue. La ville et ses rues ne sont pas du tout été construites pour avoir les voitures, les piétons et les étals, ce qui n’arrange pas le sentiment d’ « anarchie » que l’on peut ressentir. Les piétons sont nombreux car ils n’ont pas les moyens de pouvoir accéder à des véhicules motorisés, pourtant rien n’est fait pour eux. Une idée de plan serait de voir comment avec ce qui existe, on peut améliorer la circulation et la possibilité d’avoir une rue accessible à tous, à tous les moyens de transports. Il est intéressant de constater que les femmes sont très peu présentes et ceux pour différentes régions religieuses, la séparation entre privé et public. Une planification doit prendre en compte les habitudes de chacun et on peut se demander aussi si l’on ne pourrait pas trouver un moyen de donner de la place dans la rue pour les enfants et les femmes, que chacun ait sa place, comme la mise en place de square… Il faut noter comme aussi dans le point suivant que la chaleur joue un rôle important dans l’appropriation de la rue et par conséquent il faut aussi en tenir compte. En Europe aussi, l’espace homme-femme est différencié même si nous sommes en présence aussi de la prise de place plus grande des hommes de la rue du côté public. Dans les villes africaines étudiées nous sommes dans l’idée de la femme confinée au privé et les hommes aux public :« Les espaces ont un sexe, semble-t-il ? (NAVEZ-BOUCHANINE 1993) C'est-à-dire que dans les espaces publics, il y a des lieux pour les hommes et des lieux pour les femmes. Nos recherches viennent quelque peu contredire cette affirmation donnant pour deux villes sur trois un rapport femmes/privé et hommes/public. L’espace public est alors le lieu exclusif ou presque de l’homme, c’est du moins le cas pour Dakar et Nouakchott. Par contre à Abidjan, les femmes ont très présentes dans les rues. » (p, 305). Cela est un point intéressant qu’il serait important de voir dans d’autres villes même en Europe. d. L’environnement Jérôme Chenal dès le début de son livre aborde les questions des problématiques de l’environnement et de la gestion des déchets. Pourtant, ces problématiques sont rarement prises en compte au niveau politique. La presse n’aborde quasiment jamais ces questions alors quelles sont cruciales comme l’accès à l’eau potable et aux développements des maladies, de la salubrité des bâtiments. La construction des villes africaines se sont fait au coup par coup et il n’a pas été pensé tout ce qui va à côté comme en Europe, même si même en Europe la construction de lotissements sur des zones inondables en France est problématique. Chenal explicite bien aussi les conditions climatiques comme l’hivernage qui a un impact non négligeable sur les villes. Dans la partie de la photographie de l’espace public, Chenal appuie sur le fait que la végétation est inexistante, ce qui est très étonnant, en tout cas à Abidjan. Cela sort de l’image que l’on se fait d’une ville tropical. La présence de sable et des couleurs ocres et blanches, minérales rendent une image de ville triste, sans vie alors qu’elle est remplie des individus. On peut penser que le besoin de verdure dans la ville est une problématique de riche. En effet, lorsque l’on a assez de moyens pour vivre, il est facile de pouvoir se concentrer sur des problématiques pouvant être vue comme secondaire. Un autre élément de l’environnement à prendre en considération est la place du soleil et de l’ombre dans les problématiques de la ville. Les individus et surtout les vendeurs ambulants sont dépendants et vivent avec les aléas du soleil. Au fil de la journée, les individus changent de position afin de pouvoir se protéger au mieux aux chaleurs insoutenables des villes. On pourrait imaginer la mise en place de marchés couverts afin de pallier à ces problématiques. e. Critiques des méthodes utilisées par Jérôme Chenal Jérôme Chenal, dès l’introduction explicite bien la problématique et la dimension de l’urbanité et la problématique générale : la comparaison avec les villes européennes. L’explication de ces aspects permet de rentrer dans le vif du sujet et de comprendre les raisonnements et les images qui apparaîtront par la suite. Dans sa première partie, il explique les spécificités des villes africaines, cette historique permet de rendre compte des incohérences que l’on verra par la suite dans la mise en place de politiques urbaines. Nous constatons que l’utilisation de « modèle » est difficile à maintenir et ceux d’autant plus que nous avons affaire à des villes qui s’agrandissent très vite. La question sous-jacente à cela est qu’est-ce que nous, les villes africaines plus précisément, pouvons faire afin de créer une ville qui serait propre au lieu mais aussi garantissant certains droits comme celui de la santé et par conséquent de l’environnement des individus. La deuxième partie traitant de la planification urbaine, ce qui est l’enjeu du livre permet d’avoir une vision sur du long terme. La comparaison du plan et la réalité permet de montrer les difficultés inhérentes aux systèmes, aux outils des différents politiques. Pour construire une ville « viable », il est nécessaire d’avoir plusieurs conditions. Dans le cadre d’un ouvrage sur la planification, on pourrait croire que l’on pourrait en rester là mais l’ouverture sur des enjeux plus sociologique, ethnologique de la part d’un urbaniste est à salué. En effet, les sciences sociales commencent à être de plus en plus prises en compte, en tout cas, en Europe dans la mise en place de nouveaux quartiers ou du renouvellement urbain, notamment par le biais de démarches participatives. On peut apercevoir d’autres aspects de la réalité et essayer de comprendre comment fonctionne une société afin d’adapter au mieux ce que l’on planifie aux individus concernés. L’explication de la démarche au sujet de la presse et de la photographie permet de justifier scientifiquement les chiffres et la raison pour laquelle on a choisit tel angle de vue, tel mot clé… 3. Conclusion Le livre de Jérôme Chenal est assez complexe et on comprend que ces sujets face l’objet d’une thèse. On peut se demander après cela, qu’est-ce que l’on peut retenir de cela, comment peut-on s’en servir afin que ces trois villes ou d’autres villes puissent avoir une construction qui soit viable et propre en même temps et non pas comme Las Vegas, une sorte de vitrine. La rue, l’espace public est un espace public unique, forgé par l’histoire même si on constate qu’avec l’augmentation massive de la population et l’impact de la colonisation et l’indépendance, il est difficile d’avoir une identité propre et c’est pour cela que l’on a des rapports entre ville et campagne comme on peut l’avoir aussi en Europe mais en plus marqué en tout cas de ce que l’on a pu avoir. On peut s’apercevoir aussi que l’on manque de complètes connaissances des villes africaines ce qui ne permet pas de mettre en place des choses qui coïncident avec les modes de vie et les habitudes prises. On a l’impression que les plans ne planifient rien car les pauvres s’engouffrent dans des zones qui ne sont pas planifiées car il n’y a pas de problématiques de foncier ou d’argents. Il est nécessaire de voir si d’autres solutions sont possibles et de voir comment on peut avoir un regard neuf et non occidental dans la manière de faire.
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