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People as Infrastructure: Intersecting Fragments in Johannesburg

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Public Culture, Johannesburg: The Elusive Metropolis (16 (3)): 407-429 (October 2004)

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  • @jogarcia
    5 years ago (last updated 5 years ago)
    Ce texte a été écrit par AbdouMaliq Simone en 2004 et fait partie du livre publié par le magazine Public Culture à l’automne 2004 par l’Université de Duke (États-Unis). Ce numéro est entièrement consacré à la ville de Johannesburg et tente de rendre visible, du point de vue urbain, social et culturel, la complexité de cette grande métropole africaine. Public Culture publie des ethnographies et des analyses des politiques culturelles de la mondialisation qui définissent le terrain depuis plus de vingt-cinq ans. La revue fournit un forum de discussion sur les lieux et les occasions où les différences culturelles, sociales et politiques apparaissent comme des phénomènes publics, qui se manifestent dans des événements très particuliers et localisés de la culture populaire ou folklorique, à des réseaux mondiaux de publicité, de consommation et d’information. En ce qui concerne l'auteur du fragment du livre, AbdouMaliq a travaillé pendant trois décennies sur les pratiques d’échange social, les arrangements techniques, l’économie locale et la constitution de relations de pouvoir qui affectent la façon dont les villes hétérogènes sont vécues. Il a travaillé à la refonte des systèmes municipaux, à la formation du personnel des administrations locales et à la création de partenariats de collaboration entre techniciens, résidents, artistes et politiciens. Dans ce texte, l'auteur nous fait réfléchir à la possibilité de l'existence d'une couche, apparemment non visible, qui sauvegarde, dans plusieurs cas, la vie et les actions quotidiennes des habitants de Johannesburg et d'autres villes africaines. Nous ne pouvons pas oublier que la ville de Johannesburg est l’une des plus grandes villes d’Afrique, générant à elle seule un pôle d’attraction pour les immigrants partant de différentes régions africaines à la recherche d’un emploi ou pour améliorer leur qualité de vie. Si nous nous approchons de la ville de Johannesburg, nous nous rendrons compte que c’est une ville très contrastée, c’est-à-dire qu’elle abrite des extrêmes de pauvreté et de richesse dans des zones relativement petites, combinant des zones de peuplement à haute et à faible densité, qu’elles soient formelles ou informelles, commerce formel et informel, etc. Une ville qui exprime la ruine générée par l'urbanisation des villes africaines, à travers ce premier reflet de l’auteur : “This essay explores the possibility that these ruins not only mask but also constitute a highly urbanized social infrastructure. This infrastructure is capable of facilitating the intersection of socialities so that expanded spaces of economic and cultural operation become available to residents of limited means.” En dépit de la connotation négative qui découle de la ruine, on peut comprendre que dans ce cas, elle est utilisée comme base de cette nouvelle infrastructure invisible qui est également mentionnée par l'auteur. Un état de ruine apparent permet de développer un ensemble de relations sociales et culturelles à l’écart des grands enjeux de la ville (mobilité, ressources, infrastructures de services, …) et ayant un impact économique important. C’est à partir de ce moment que commencent les premières questions sur ce nouveau concept : est-il possible de contrôler ou de comptabiliser cette nouvelle couche de la ville ? Est-il extrapolé à d'autres villes ou s'agit-il d'un cas spécifique de la ville de Johannesburg ? Qui sont vos acteurs et où est-ce produit ? L’auteur fait référence à ce nouveau système de la ville comme des personnes comme infrastructure, c’est-à-dire l’infrastructure générée par les relations et les transactions particulières entre les habitants de la ville et qui, dans de nombreux cas, fait partie d’une chaîne d’événements aléatoires, non contrôlés. En général, il s’agit d’une infrastructure du système physique de base qui organise les principaux services de la ville (bâtiments, routes, fournitures, …) nécessaires au bon fonctionnement d’une ville ou d’une zone urbaine. D'autre part, ce concept peut être étendu directement à l'activité des citadins, définie principalement comme la collaboration économique entre résidents. Dans le cas de la ville de Johannesburg, l’auteur est très précis dans la définition du comportement et des situations spécifiques à l’appui de sa théorie, comme en témoigne la description de Quartz Street, une des rues qui forment l’épine dorsale du centre-ville. "For example, a five-minute walk along Quartz Street starting at Smit Street takes you from Death Valley, a strip of seedy prostitution hotels and clubs, to a concerted effort to resecure the tenancy of working families in a series of tightly controlled renovated buildings [...].” De cette description, on déduit une série d’aspects liés aux aspects discutés précédemment. Comme vous pouvez le constater, il existe une interaction sociale tout au long de la rue, créant une relation particulière entre les différents agents impliqués dans la vie quotidienne du centre-ville. C'est justement grâce à cette variabilité des intermédiaires que cette structure peut être maintenue. En outre, la vie dans le centre-ville de Johannesburg oblige ses habitants à établir des relations de coopération entre différentes nationalités ou groupes ethniques, dominés par une forte hiérarchie. Cela génère une forte territorialisation de l'espace urbain, générant des zones de plus en plus petites. Grâce à cette description, nous pourrions établir plus ou moins précisément qu'il existe une chaîne de participants qui prend en charge cette nouvelle infrastructure et parvient à définir tous ses participants. Cela serait possible grâce à une connaissance très précise du mouvement et de l'activité des personnes, presque impossible à cause de l'imprévisibilité de cette couche de la ville. Enfin, pour conclure, l’un des aspects qui m’a le plus fait réfléchir est la possibilité d’extrapoler à d’autres villes ce que l’auteur reflète à Johannesburg. On pourrait penser que cette infrastructure invisible pourrait se manifester avec une intensité différente selon les conditions culturelles, politiques et restrictives selon la ville ou le pays. À la suite de ce discours, il pourrait être établi que plus le degré de liberté sera grand et plus les restrictions seront faibles, plus la portée de cette infrastructure sera grande. Dans cette ligne, nous trouverions de grandes similitudes avec d'autres villes de l'Asie du Sud-Est, telles que Bangkok ou Ho Chi Minh. Les relations qui peuvent être observées entre les différentes infrastructures qui semblent laisser ce commerce fonctionner, lient des activités qui ne seraient pas liées à priori, mais elles le sont déjà car elles concentrent leurs intentions sur un seul sujet. En réponse à cette demande, ces personnes apparaissent et ces relations agissent comme des infrastructures qui, dans un autre cas, ne fonctionneraient pas de la sorte. Tout ce commerce nous permet de voir que plusieurs relations entre les gens sont nécessaires pour laisser ce commerce exister. Ce type de relations entre citoyens forme des strates qui ne sont pas claires au premier abord car cachées. Cette infrastructure reste en grande partie invisible à moins de reconceptualiser la notion d'appartenance en des termes autres que ceux d'une logique de représentation de groupe ou territoriale. Mais si ces relations n’étaient pas présentes, elles ne pourraient pas exister. Quelles que soient les cultures et les religions, cela ne les empêche pas vraiment de faire des affaires, de partager des résidences ou de nouer d'autres relations interpersonnelles. La dissipation de modes de solidarité autrefois utilisés, le déracinement d'individus dans des domaines familiers et la ghettoïsation d'individus au sein d'enclaves identitaires hautement circonscrites constituent un mélange explosif de conflits urbains amorphes. Bien qu'il existe différentes catégories, elles finissent par dépendre les unes des autres les unes des autres, sans beaucoup plus d'importance, car il faut que tout le monde poursuive la chaîne. Ces personnes soutiennent le commerce dans le centre-ville. S'ils disparaissent, le commerce et les clients sont perdus. L'ensemble du commerce est en danger et il doit être axé sur les besoins de ces clients. C'est une infrastructure tellement complexe qu'il est encore impossible de la réglementer car elle fait partie de l'essence de la ville.
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