La croissance est devenue le cheval de bataille de François Hollande pour répondre à la crise de l'Europe. Elle a encore été le maître mot de la première rencontre entre les deux chefs de l'État français et du gouvernement allemand. Mais la croissance pour quoi faire ? En effet, qu'elle soit fondée sur la dépense publique et la demande ou sur la compétitivité par l'abaissement du coût du travail et les « réformes structurelles » (selon la vision d'Angela Merkel), la croissance en soi n'est aucunement un gage de progrès social et encore moins environnemental. Et c'est parce qu'ils souhaitent une Europe solidaire, écologique et démocratique, avec une activité économique réorientée, que de nombreux mouvements sociaux européens se retrouveront du 17 au 19 mai à Francfort, face à la BCE.