La stratégie décennale pour le développement des soins palliatifs sera bientôt annoncée par gouvernement. En attendant une prochaine loi sur la fin de vie. Mais en quoi consistent les soins palliatifs tels qu'ils existent déjà ? Reportage au sein de l'équipe mobile de soins palliatifs de Tours.
Christine Paillard, documentaliste et lexicographe en sciences infirmières, propose d'analyser un concept et son application dans le champ infirmier, à partir de son Dictionnaire des concepts en soins infirmiers, utile pour les Analyses de pratiques professionnelles et pour le Mémoire de fin d’études et l’exercice de la profession soignante.
Le sujet de la fin de vie, de son accompagnement et de
la prise en charge palliative a été remis sur le devant de la
scène ces dernières années. Tout d’abord, en raison d’une
réalité démographique : entre 1960 et 2022, le nombre
d’habitants en France est passé de 45,5 millions à 67,8
millions, soit une augmentation de 48 % en 62 ans [1]. Avec
l’augmentation de la population et surtout l’augmentation
de la part de personnes âgées voire très âgées atteintes de
maladies chroniques, la fin de vie est devenue plus longue
et nécessite des prises en charge adaptées.
Quand l’éducation thérapeutique du patient est envisa-
gée dans une logique de promotion de la santé en s’ap-
puyant sur un modèle biopsychosocial, l’empowerment
consiste à accompagner les individus à renforcer leurs
capacités et leurs ressources individuelles et collectives
pour accroître leur pouvoir d’agir sur leur santé et leur
vie, dans des environnements sociaux, organisationnels
et politiques eux-mêmes évolutifs et favorables aux
changements internes des individus.
Maladie chronique pouvant entraîner de multiples complications, le diabète requiert de ceux qui en sont atteints de changer parfois drastiquement leur mode de vie, une démarche que l’éducation thérapeutique peut grandement faciliter. En ville, les infirmiers Asalée, dont c’est le cœur de métier, représentent une véritable opportunité pour ces patients. Quelle prise en charge mettent-ils en place ?
La coopération médecin – infirmier est-elle indispensable pour mieux répondre aux enjeux de santé ? Nicolas MILLEVILLE, infirmier, nous apporte ses réflexions issues de son mémoire de Master 2
Introduit en France voici une quinzaine d’années, le thème du « care » a pris une ampleur significative dans les instances universitaires et de recherche en sciences sociales. Le mot soin en français ne rend que partiellement compte du champ sémantique du mot anglais, nettement plus vaste. Mais l’extension du care varie selon les auteurs.
Le deuil est une expérience à la fois universelle et intime, face à laquelle chacun réagit à sa manière, parfois troublante pour l’entourage. Comment, alors, détecter un deuil « pathologique » ?
Cycle de conférences de la faculté de Médecine
Organisé par le service de communication de la faculté de médecine Sorbonne Université
Jeudi 12 janvier 2023
La santé mentale est une composante à part entière de la santé. La promotion du bien-être, l'offre de soins et l'inclusion sociale des personnes atteintes de troubles psychiques constituent des enjeux majeurs pour notre société. Les problèmes de santé mentale représentaient déjà un enjeu majeur de santé publique avant la crise sanitaire de la Covid-19. Cette dernière a largement contribué à leur intensification, avec des effets qui risquent de s'inscrire dans la durée notamment si les politiques de prévention et de prise en charge ne sont pas renforcées. La crise sanitaire a toutefois permis une prise de conscience collective. Celle que nous avons tous une santé mentale, qu'elle est en grande partie déterminée par des facteurs environnementaux et que la préserver ne relève pas seulement de notre responsabilité individuelle, mais d'une responsabilité sociale et politique.
Un enjeu important de l’histoire des représentations et du traitement de la folie a été de définir ce que l’on devait considérer comme normal et ce que l’on devait considérer comme pathologique, et relevant d’un traitement. Dès l’Antiquité, les médecins et les philosophes se sont employés à créer des catégories pour classer les pathologies et chercher à les soigner, produisant ainsi des classifications. Cette démarche, qui a culminé avec l’émergence de la psychiatrie comme branche de la médecine, et qui est aujourd’hui toujours présente dans la pratique des soins, fait l’objet de débats. Cette leçon va vous permettre de découvrir comment on a classé les troubles mentaux à travers l’histoire et comment cela a influé sur les représentations de la folie et sur les conceptions du normal et du pathologique.
A l’occasion de la Journée internationale des personnes âgées, le 1er octobre, les Petits Frères des Pauvres publient chaque année leur rapport sur l’isolement des personnes âgées. Cette année, il est consacré à la vie affective, intime et sexuelle des personnes âgées. Les enseignements de cette étude inédite révèlent un décalage entre les représentations que la société véhicule sur les personnes âgées et la réalité qu’elles vivent. Une invitation à changer notre regard sur la vieillesse.
La question de la vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap est ancienne. Mais elle a pris une nouvelle actualité avec le lancement en 2017 de la première Stratégie nationale de santé sexuelle, définie comme un « état de bien-être physique, émotionnel, mental associé à la sexualité ». Désormais chaque région est dotée d’un « centre ressource de vie intime, affective, sexuelle et de soutien à la parentalité des personnes en situation de handicap ». Trois volets composent ce numéro : une approche historique pour examiner l’impact des représentations sociales et des conceptions philosophiques autour de la reconnaissance de l’humanité des personnes à qui serait dénié le droit à une vie affective et sexuelle de qualité ; une analyse des dimensions sociologiques, juridiques et politiques, en prenant en considération une nouvelle inflexion de la politique du handicap ; une réflexion sur l’impact de cette préoccupation essentielle sur l’accompagnement des personnes en situation de handicap par les professionnels, ce qui implique une mise en perspective sociale et institutionnelle, ainsi que des éléments sur la formation à la fois des professionnels et des personnes accompagnées.
Avis 139 Questions éthiques relatives aux situations de fin de vie : autonomie et solidarité
Plusieurs débats traversent de manière récurrente la société à propos de la fin de vie. Citoyens, parlementaires, associations, soignants, intellectuels… discutent de la possibilité, ou non, d’une évolution du droit, les lois actuelles ne prévoyant pas la délivrance d’une aide active à mourir. Si le CCNE a examiné à plusieurs reprises les questions éthiques relatives à la fin de vie, il a souhaité à la lumière des évolutions législatives, médicales et sociétales des dernières années, approfondir certains enjeux éthiques du débat. C’est l’objet de son Avis 139 « Questions éthiques relatives aux situations de fin de vie : autonomie et solidarité » dans lequel Il émet plusieurs propositions.
De nos jours, la blouse des soignants porte des enjeux qui vont au-delà du simple rôle hygiénique, lui-même pouvant être questionné quelquefois. Elle est différente selon les services et les soignants et tient son origine du Moyen-Âge. Ses fonctions et ce qu’elle symbolise mettent en exergue une réelle ambivalence sur ce que la blouse représente pour les soignants et les patients et son intérêt dans la pratique quotidienne.
En France, l’éducation thérapeutique du patient est juridiquement définie depuis 2009 dans le code de la santé publique (art. L.1161-1 à L. 1161-4) : « L’éducation thérapeutique s’inscrit dans le parcours de soins du patient. Elle a pour objectif de rendre le patient plus autonome en facilitant son adhésion aux traitements prescrits et en améliorant sa qualité de vie ».
S. Favier. (avril 2023)La convention citoyenne appelle à ouvrir l’accès au suicide assisté et à l’euthanasie. En plein cœur du débat, « Le Monde » fait le point sur les termes et concepts relatifs à la fin de vie..